
Photo Gilles Luneau
Il y a quelques années, le nom d’une certaine Marie-Hélène Martin a commencé à surgir ici et là au cours de conversations entre amies. Il était question de chant, d’expérience intuitive et transformatrice, de présence. Curieusement, plus on me parlait de cette énigmatique personne, plus mes impressions devenaient diverses et… déroutantes.
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J’ai tout de même fini par comprendre qu’elle donnait occasionnellement des ateliers de chant dans l’Outaouais; qu’elle réunissait chaque été, à titre de chef de chœur, une quarantaine de personnes pour parcourir une région ou l’autre de la France, son pays d’origine, et y offrir des concerts – improvisés ou relativement prévus –; que ce projet annuel s’appelait l’Itinérance et qu’il gravitait autour d’un ensemble vocal à géométrie variable baptisé Entrevoix.
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Après m’être fait dire une bonne dizaine de fois que, sans l’ombre d’un doute, j’aimerais son approche toute particulière du chant, j’ai décidé de mettre à contribution ma modeste capacité d’ouverture face à l’inconnu.
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Et oui, je peux vous dire que, lors d’un atelier avec Marie-Hélène, une certaine dose de souplesse et d’audace est nécessaire pour construire, jouer, rythmer, danser et improviser le chant, presque toujours sans partition. La beauté – ou plutôt l’une des beautés – de la chose est que, du coup, on découvre en soi des ressources insoupçonnables.

Photo Rémi Lemieux
Au début, quand on se fait dire « Allez, laisse de côté ta partition! Tu connais déjà ce chant. », on n’en croit pas ses oreilles, et pourtant… c’est bel et bien vrai: on mémorise beaucoup plus et beaucoup plus rapidement qu’on ne veut bien le croire. Et le fait d’apprendre « physiquement », par exemple en scandant le rythme d’une chanson au moyen d’une série de pas exécutée en cercle, comme une danse, est l’une des clés de cet apprentissage.
On nous invite à sortir du domaine confiné du mental, à élargir notre champ d’action et à laisser s’y déployer notre voix. Pour ce faire, Marie-Hélène nous enjoint sans relâche de ne pas succomber aux diktats de notre « ratoureux » – autrement dit, ce qui est bavard, superficiel, étriqué et dépréciateur en nous. Un vrai projet de vie, en somme.
Pour moi, chanter avec Marie, c’est une expérience de lâcher-prise et de présence, présence à soi et aux autres, à la voix du chant commun. Faire taire notre petite voix intérieure, ce « ratoureux »;-) …. pas toujours évident, mais, quand on y arrive, tellement exaltant!
Louise A.
La démarche de Marie-Hélène en est une qui nous oblige, non seulement à repenser notre manière de voir le chant, mais aussi à nous repenser nous-mêmes; c’est une démarche qui nous fait grandir avec, par et dans le chant.
Marité
L’accent est mis non pas sur la technique, mais sur la présence et le désir d’en apprendre un peu plus sur soi-même. Lors de la dernière Itinérance, qui, exceptionnellement, avait lieu au Québec, nous avons donné un concert à Montebello. Comme d’habitude, environ quinze minutes avant la représentation, les choristes sont entrés dans le silence et l’immobilité. C’est donc une église parsemée de statues vivantes que le public, franchement étonné, a trouvé à son arrivée.
Écouter le chant Kaipaava
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Au centre résonne le chant de nos silences,
l’étincelle de vos regards,
la musique de nos pas,
la danse de vos voix.
Évoluer sur le Fil du chant avec Marie-Hélène module bien plus que la voix;
entraîne sur la voie de la résonance,
dans mon ventre, tout au creux de mon antre,
résonne encore et encore l’appel à l’accord.
Lucie L.
Entrevoix, le groupe d’appartenance de Marie-Hélène, se produit régulièrement en France. Il est en quelque sorte l’élément stable de cette aventure. Chaque été, Entrevoix accueille de nouveaux venus, dont un bon nombre viennent du Québec, pour prendre le chemin de l’Itinérance : villes, villages, églises, chapelles, publics de toutes sortes… Une immersion dans l’imprévu et la découverte qui, de toute évidence, laisse une trace indélébile.
Je rapporte dans mes bagages, dans mon cœur,
cette goutte qui créé mon son, nos vibrations,
et y laisse des vagues
de voix, de joie, de bonheur.
Mathieu J.
Pour faire plus ample connaissance avec l’ensemble vocal Entrevoix: https://www.entrevoix.fr/
Pour en savoir davantage sur Marie-Hélène Martin, en tant qu’auteure-compositeure-interprète: https://concertnomade.com/index.php
Catégories :Présentation
J’ai eu la chance de voir le groupe composé de gens de France et de membres de la chorale Nomade à l’église de Montebello. Beauté, magie, connexion à l’âme. Marie-Hélène dégage un aura, un charisme, une présence extraordinaires.Et l’harmonie des corps et des voix qu’elle arrive à créer en si peu de temps avec les choristes est fascinante. Andrée Tremblay
Ah, Andrée, quel plaisir de lire ce commentaire enthousiaste. Mille mercis.
Je viens de me laisser bercer l’intérieur par le chant Kaipaava. La force de la délicatesse. Merci Mireille!
Toujours fidèle au poste et prompt à nous encourager.Merci merci merci!
Merci Mireille de ces beaux souvenirs! Chanter avec Marie-Hélène est en effet un très beau défi.
Puissions-nous encore faire bien de la belle musique — et apprendre !! avec elle.
Oui, longue vie à l’Itinérance, à Entrevoix et à la beauté du chant!
Sacre Yvo! Rien a ton epreuve! Bravo!
Poignant, Touchant, Magnifique. »Mediaeval Baebes de Montebello »
Ah, j’ai été bien contente de trouver tes quelques mots. Merci, l’ami.
Sublime ! ça résonne dans tout mon corps. Merci !
Voilà qui fait plaisir à lire. Merci à toi, Carine.