On peut décrire de mille et une façons l’inspiration et la création, mais elles suivent toujours une forme d’appel, d’élan de l’intérieur vers l’extérieur. Et une fois venue au monde, l’œuvre commence une vie bien à elle, souvent imprévisible. Ainsi va l’histoire de la pièce instrumentale La Vague.
Un matin à son réveil, Pierre a ressenti en lui les premiers mouvements de cette vague et s’est mis au piano sans attendre. Pendant des mois, il l’a peaufinée, jusqu’à ce qu’elle atteigne sa forme actuelle.
Par la suite, quand il la jouait en public, il voyait des gens en être touchés. Certains avaient les larmes aux yeux. La vague, dit-il, symbolise bien les mouvements de la vie elle-même : les élans vers l’avant et les replis, les hauts et les bas… Tout le monde peut se reconnaître là-dedans, intuitivement.
Enfin, il y a une histoire.
Pendant que la compagne de Pierre participait à une mission humanitaire de la Croix-Rouge aux Philippines, plusieurs enfants des environs sont morts du tétanos. Un jour, on lui a amené un petit garçon qui était lui aussi en train de mourir de cette maladie et on lui a demandé si elle pouvait faire quelque chose pour lui. Après quelques tentatives infructueuses, le petit était toujours en sueur et pris de spasmes.
Elle a alors eu l’idée de placer son ordinateur portable près de lui et de lui faire jouer La Vague. On ne saura jamais vraiment ce qui a agi, mais comme ont pu le constater plusieurs personnes présentes sur place, l’état du petit s’est mis à s’améliorer.
Pierre dit souhaiter que sa musique soit utile. C’est certainement ce qui le motive à jouer chaque semaine pour les personnes qui résident au centre de soins palliatifs la maison Mathieu Froment-Savoie. Oui, bien sûr, la musique peut être bienfaisante.
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Cette vidéo est une réalisation de Marie-Laure Turmel, de Voix et Couleurs.
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Dans cette course contre la montre (c’est un peu ridicule de courir contre un objet, mais enfin), il y a des gens comme Mireille qui prennent le temps de dire de manière à ce que les autres puissent savourer. Merci Mireille!